Ce siècle sera celui du plus formidable défi de l’histoire humaine : comment nourrir 9 milliards de personnes sur fond de sevrage énergétique sévère ?
Dans quelques décennies, la raréfaction des énergies et minerais fossiles les rendra inabordables pour la plupart de leurs usages actuels, et les renouvelables connus ne pourront pas les suppléer à hauteur, très loin s’en faut.
L’agriculture mécanisée, qui a permis à 2 % des agriculteurs du monde de nourrir la moitié de l’humanité, subira un tel rationnement en moyens qu’elle ne pourra que décliner et à terme disparaître. Le dérèglement du climat, le recul des terres arables, l’agonie des sols, la raréfaction de l’eau douce et le dépeuplement des océans achèveront de rendre insoluble le casse-tête alimentaire. La faim s’installera sur Terre, porteuse de totalitarismes, de guerres et de mort.
Par quelque bout qu’on le prenne, ce dénouement semble inéluctable. Anticipé dès 1945, il aurait pu être évité sans douleur. Des décennies d’expansion désinvolte, sans éthique et sans frein, ne nous laissent désormais qu’une marge infime pour amortir l’effondrement et nous permettre d’entrer sans dommages irrémédiables dans l’ère post fossile.
Convaincre de la réalité de cet immense péril pour pouvoir y faire face de manière civilisée, telle est l’ambition désespérée d’Hugues Stoeckel dans son livre, « La faim du monde ».
Hugues Stoeckel est un militant écologiste engagé depuis la fin des années 70. Conseiller régional d’Alsace de 1992 à 2004, il consacre sa récente retraite de professeur de mathématiques à la mobilisation contre le legs mortifère qu’un système irresponsable s’apprête à imposer à nos descendants.
Pour discuter de ces questions, après la projection d’un diaporama de présentation, Hugues Stoeckel sera présent ce vendredi soir à l’Hôtel de l’Ange.
1 commentaire:
alors cette soirée avec Hugues Stoeckel c'était comment ?
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