- Le 3 décembre 1914 à Vingré, Aisne : pour avoir abandonné pendant une heure 100 mètres face à une attaque allemande, 24 soldats passent en conseil de guerre. Six sont fusillés: le caporal LE FLOCH, les soldats BLANCHARD, DURANTET, GAY, PETELET et PINAULT.
- Le 7 septembre 1916 à Verderonne, Oise : pour être allés se baigner dans le canal de la Somme, alors que le front est calme, 23 soldats passent en conseil de guerre, 3 sont condamnés à mort et fusillés, dont les soldats Jean Michel SURAUD et Sylvestre MARCHETTI.
- Juin 1917 : le caporal Gaston LEFEVRE de Morfontaine, Meurthe et Moselle est condamné à mort et fusillé pour sa participation aux mutineries de 1917. Il s’était engagé volontaire à 17 ans en falsifiant ses papiers, pour venger son père, fusillé par l’armée allemande lors de l’occupation de son village, au début de la guerre.
De 1914 à 1918, 2500 soldats sont condamnés à mort, 620 sont fusillés, après des procès sommaires, dans lesquels les garanties de la défense sont réduites à rien.
La majorité d’entre eux est condamnée en 1914 et 1915, car le gouvernement s’est dessaisi du droit de grâce présidentiel et a rendu tout recours impossible.
Les exécutions ont lieu selon un cérémonial devant les troupes rassemblées: il s’agit de terroriser les hommes pour qu’ils obéissent aux ordres.
Certains des fusillés ont été réhabilités entre les deux guerres par des procès en révision.
Aujourd’hui, alors que s’annoncent les cérémonies du centenaire, les fusillés pour l’exemple doivent tous être réhabilités !
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