« Un d’eux, nommé Jean… »
D’après les échanges épistolaires de Maurice et Jean Pottecher
D’après les échanges épistolaires de Maurice et Jean Pottecher
« Je me suis décidé hier, et je partirai mardi prochain 15 septembre… Au revoir donc, mon cher père, j’espère que je pourrai avoir une réponse de toi avant de partir. C’est guidé par ton esprit que je me résous, même si tu protestais. Au revoir, au revoir encore… Je t’embrasse comme je t’aime. Ton Jean »
Bussang, le 3 septembre 1914
« Un père peut deviner ce qui se passe dans l’âme de son fils : il n’a qu’à se souvenir. Un fils ne peut savoir, même s’il en a quelque pressentiment, tout ce qui agite l’esprit de son père. » Maurice
« Nous savons bien que la mort doit venir, nous savons bien que c’est elle qui doit l’emporter, et d’un moment à l’autre, il faut toujours compter avec elle, non comme l’hôtesse attendue, non comme le but, mais comme la maitresse qu’on peut même pas discuter. » Jean
« Rien ne me trouble hormis ces messages du front » Maurice
« Le temps fuit… avec une insignifiance incroyable. Et s’il n’était pas irrémédiablement perdu, on aurait bien l’impression qu’il n’a aucune, aucune valeur. » Jean le 23 juin 1918
« Maintenant il est mort. Est-ce vrai ? Il vit en moi, comme si demain ce héros, ce saint, allait revenir … Par delà les portes funèbres, peut-être continue-t-il sa route. Je ne le distingue plus, c’est vrai, je ne puis le suivre. Mais je suis pas obligé de savoir qu’il s’est arrêté.» Maurice
« Ici reposent en face du bois où ils sont tombés :
J.B. Antoine Lota, mort à 23 ans pour sa patrie
Jean Pottecher, mort à 22 ans pour son ami et pour l’Humanité
Emile Douillet, mort à 24 ans pour ses compagnons
Tous trois à jamais unis dans l’amour, le sacrifice et le souvenir. »
« Un petit prunier croît tout près de là et tend vers cette tombe ses branches encore débiles,
comme pour l’abriter. » Maurice
Bussang, le 3 septembre 1914
« Un père peut deviner ce qui se passe dans l’âme de son fils : il n’a qu’à se souvenir. Un fils ne peut savoir, même s’il en a quelque pressentiment, tout ce qui agite l’esprit de son père. » Maurice
« Nous savons bien que la mort doit venir, nous savons bien que c’est elle qui doit l’emporter, et d’un moment à l’autre, il faut toujours compter avec elle, non comme l’hôtesse attendue, non comme le but, mais comme la maitresse qu’on peut même pas discuter. » Jean
« Rien ne me trouble hormis ces messages du front » Maurice
« Le temps fuit… avec une insignifiance incroyable. Et s’il n’était pas irrémédiablement perdu, on aurait bien l’impression qu’il n’a aucune, aucune valeur. » Jean le 23 juin 1918
« Maintenant il est mort. Est-ce vrai ? Il vit en moi, comme si demain ce héros, ce saint, allait revenir … Par delà les portes funèbres, peut-être continue-t-il sa route. Je ne le distingue plus, c’est vrai, je ne puis le suivre. Mais je suis pas obligé de savoir qu’il s’est arrêté.» Maurice
« Ici reposent en face du bois où ils sont tombés :
J.B. Antoine Lota, mort à 23 ans pour sa patrie
Jean Pottecher, mort à 22 ans pour son ami et pour l’Humanité
Emile Douillet, mort à 24 ans pour ses compagnons
Tous trois à jamais unis dans l’amour, le sacrifice et le souvenir. »
« Un petit prunier croît tout près de là et tend vers cette tombe ses branches encore débiles,
comme pour l’abriter. » Maurice
Générique:
Comédien professionnel : Ulysse Barbry
Comédien amateur : René Bianchini
Violoncelliste : Camille Gueirard
Mise en scène : Vincent Goethals
Textes de Maurice et Jean Pottecher
adaptés par Marie-Claire Utz
Régisseur : technicien du théâtre
Pièce courte d’une heure, inspirée des écrits de Maurice et Jean Pottecher, qui nous fait cheminer gravement et avec beaucoup de tendresse et d’amour, autour de ces deux figures attachantes, d’un père écrivain qui se souvient, et d’un fils que l’on apprend à découvrir le long de ses lettres adressées depuis le front. Au gré de ses courages, de ses inquiétudes et ses peurs, de ses amitiés de soldats, à cette détestation de la guerre et ses atrocités, nous accompagnons ces deux tragédies en toute pudeur, avec respect et admiration…
L’occasion pour le Théâtre du Peuple de rendre un hommage singulier à ce père fondateur qu’a été Maurice Pottecher.
L’occasion pour le Théâtre du Peuple de rendre un hommage singulier à ce père fondateur qu’a été Maurice Pottecher.
« Par l’Art, pour l’humanité », effigie d’une utopie devenue réalité d’un théâtre populaire qui perdurent depuis 120 ans !
Dans la tradition du Théâtre du Peuple se retrouveront sur le plateau, un acteur amateur, un comédien professionnel et un musicien qui feront résonner ces mots forts partagés.
Vincent Goethals
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